La 1ère , dont on me dénonce comme ayant été l’artisan ou du moins le développeur, a eu lieu dans les années 1980 et a vu une génération partir à la recherche de racines et in fine d’identité, en se ruant sur les archives papier, pour retrouver ses origines et identifier ses ancêtres.

La seconde, vingt ans après, due à Internet, a été le fait de la génération suivante, souvent « piégée » par le web, pour avoir tout simplement entré son nom sur un moteur de recherches et s’être retrouvé sur des sites généalogique. Une génération qui a numérisé à tout-va, tout en informatisant volontiers les recherches menées par ses parents.

Exactement vingt ans à nouveau plus tard, en 2020, une troisième révolution est en marche, via la mode des test ADN, avec des dizaines de milliers de kit offerts en France comme cadeaux de Noël.

Après le grand-père (né entre 1895 et 1930) membre d’un cercle généalogique, le père (né entre 1930 et 1970) mettant son arbre en ligne sur Geneanet et s’intéressant de plus en plus à la généalogie descendante, le petit-fils (né entre 1970 et 2000), vient à son tour à la généalogie par une tout autre voie. Mais si cette démarche est souvent dictée par une curiosité très superficielle et anecdotique, elle va forcément conduire de nombreux « testés » à passer à la recherche généalogique classique, pour mieux exploiter les résultats obtenus en génétique.

L’avenir de la généalogie s’avère donc plus que prometteur. En deux décennies, les cercles généalogiques ont dépouillé les trois quarts des actes de mariage d’Ancien régime, actes autrefois souvent très difficiles à retrouver et désormais à portée de clic. En deux autres, les 9/10 ème de l’état civil sont devenus disponibles gratuitement en ligne et indexés sur Filae. Tout laisse donc à penser qu’en 2040, on pourra en quelques clics, croiser les généalogies classiques et génétiques et trianguler ces dernières, pour lever la plupart des questions en suspens. Tout cela sans que l’on puisse concevoir et imaginer quelle sera, dans vingt ans, la prochaine révolution, mise en œuvre par la génération née entre 2000 et 2030…

Voilà en tous les cas de quoi rêver !

Et ce d’autant plus que de les tests ADN ouvrent de nouvelles perspectives, révolutionnant les recherches classiques, comme on peut s’en rendre compte à la lecture de mon dernier ouvrage Quoi de neuf dans la famille ?

Jean-Louis Beaucarnot